La curiosité, sel de la vie ou défaut ? piste d'écriture

"Comment tuer à jamais la phrase idiote qui a ravagé notre enfance « la curiosité est un vilain défaut » ?" s'interroge Erik Orsenna, dans l'article curiosité qu'il a publié sur le site de l'Académie Française. Et de répondre: "Revenez au latin. Curiosité vient de cura, qui veut dire la cure, comme dans cure ou curatif.
Donc le curieux est celui, ou celle, qui prend soin.
Et c’est l’indifférence, le plus vilain, le plus asséchant des défauts, cette manière fermée de vivre, verrouillé en soi-même, sans jamais trouver matière ou personne à distinguer, à célébrer." (2 oct. 2014)

De son côté, Aurélie Valogne écrit en 2020, sur la page Facebook : "ÉCRIRE, c’est regarder par le trou de la serrure et pouvoir décrire avec précision tous les détails hors champ de celui qu’on observe". Et il est vrai qu'on ne peut raconter un personnage, le faire vivre pour soi et les lecteurs, sans être curieux de lui.

Et vous, quelle est votre conception de la curiosité? Ou peut-être préférez-vous narrer une histoire de curiosité? Voici deux photos qui, mettant en scène des enfants, peuvent vous inspirer.

Une image contenant personne, habits, baiser, monochrome

Description générée automatiquement

Que regardent-ils, ces enfants ? et pourquoi ?

Lorsque je veux écrire à partir d'un visuel, je me pose toutes sortes de questions. Je les note. Puis, je relève certains éléments de la scène, quitte à les modifier dans mon récit. Sur cette photo de guettyimages, l es petites filles sont chez elles, en tout cas dans une maison. Elles sont en pyjama, l’une, sans doute l’aînée, a dû monter sur un tabouret pour regarder par le trou de la serrure… ou à travers la fente du rideau, on ne sait pas bien. Regarde-t-elle dans une pièce ? ou dehors ? La plus jeune aimerait bien voir, elle aussi. Attendent-elles quelqu’un ? Ont-elles été intriguées par un bruit ? Veulent-elles surprendre un secret ? A vous de répondre... ou de vous inspirer de cette scène.

Robert Doisneau, Les écoliers curieux, 1953. Les garçons sont dans la rue, ils ont leur cartable d’écolier. Face à eux, des ateliers ou des magasins aux panneaux sombres. Que voient-ils, à travers cette opacité ? Ou bien, regardent-ils dans un couloir, par une porte entrouverte ? Ils semblent impatients et joyeux, cela contraste avec leur allure sérieuse, vêtus tout de sombre.

Nous pouvons aussi nous questionner : pourquoi nous fascinent-ils ? Que nous rappellent-ils ? Que se passerait-il s’ils se retournaient et voyaient le photographe ?

Pistes d’écriture :

Inspirez-vous des visuels pour nous raconter, soit ce que vivent ces personnages, soit une scène qu’ils vous ont inspirée, soit un souvenir.
A partir d’un des textes, parlez-nous de votre conception de la curiosité.

 

Pistes d'écriture et textes
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